Le blues a ceci de particulier qu’il se décline dans toutes les cultures, dans toutes les langues et le Mali s’en est fait une spécialité. Formé par le maître virtuose Vieux Kanté qui lui a enseigné les traditions et leurs plus secrètes combinaisons, Abou Diarra a sillonné les routes d’Afrique de l’Ouest, quelque mille kilomètres à pied, accompagné de son seul instrument, le kamele n’goni, un luth malien ancestral dont il a élargi la gamme en passant de 6 à 14 cordes. Il l’utilise tantôt comme une guitare, une basse, une harpe ou une percussion, au fil de balades intimistes et nostalgiques ou de rythmes endiablés de bals poussières. En langues mandingue et bambara, il chante l’exil et le voyage.
Truffé de sons contemporains, son dernier opus « Koya », où s’invitent les arrangements délicats de Nicolas Repac et l’harmonica blues de Vincent Bucher, a été vivement salué par la critique. Abou Diarra y creuse encore plus loin le sillon du blues mandingue et trouve l’équilibre parfait entre tradition et modernité. Etoile montante de la musique malienne, Abou Diarra n’a pas fini de marcher.
en coproduction avec l’Opéra de Reims